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Nous attendions tous, pour ces troisièmes élections présidentielles du nouveau millénaire un déferlement technologique et numérique. A la manière des élections américaines, qui virent émerger grâce au staff d'Obama, une nouvelle pensée tirée des réseaux sociaux, les observateurs imaginaient un concours de tweetos et de like facebook pour départager nos candidats. La campagne annoncée comme numérique et magique tournera au pathétique dans l'organisation de meetings géants. A part pour recruter des participants, les smartphones n'ont guère crépîtés ces derniers temps. L'un prendra la Bastille, l'autre se fera couper la tête à la Concorde, tandis que le favori rendra justice à la manière de Saint Louis à Vincennes.
Rien ne s'est passé comme prévu et annoncé. Pas de campagne participative, de débats citoyens ni de WebTV pour que nous alimentions le débat. Pas ou peu d'initiatives personnelles à la manière du Sarkophone, ne sont venues secouer nos zygomatiques en panne d'humour. Rien de tout cela n'est venu pimenter cette campagne morne ou surréaliste au choix. D'une campagne virtuelle nous sommes passés à une campagne réelle, et même charnelle pour ne pas dire corporelle. Il en faut en effet du courage à tous ces militants pour rester ainsi des heures sous le mauvais temps à écouter des discours décevants. Au moins le numérique a une vertu économique de pouvoir militer tout en restant au chaud. C'est sur le pavé glissant que le Français fera campagne, en martelant de son pas le désir de changement.
« French Paradoxe » que ces Français prêt à descendre dans la rue voir de plus près leurs idoles politiques quand au même temps ni les indignés, ni le 1er mai ne font recettes. C'est presque une promenade de santé quasi touristique, où les organisateurs vous promènent dans Paris à la découverte de lieux emblématiques. Sans doute qu'au moment précis ou la foule est compacte, Foursquare et Google Maps servent encore à quelque chose. Il ne manquait plus hier soir que Lorànt Deutsch pour nous raconter l'histoire des ces lieux avec des animations 3D à « deux francs six sous ». Voilà c'était un dimanche de campagne de 2012, coincé entre le Titanic 3D et le marathon de Paris. Avez-vous remarqué que personne n'était place de la République ?
Crédit photo
meeting de la Concorde lemonde.fr
meeting de Vincennes rue89.com
meeting du Prado mediapart.fr
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