C'était le Futur

Jeudi 19 avril 2012 4 19 /04 /Avr /2012 07:05

 

Allô vous m'entendez ? on a le son mais pas l'image ! hello ? can you hear me ?

Il y a un coté 2001 l'odysée de l'espace dans cette expérience, les décors, les costumes et Strauss en moins bien mais avec tous les ingrédients technologiques pour satisfaire un geek comme moi. La Visio-conférence reste encore magique même si de nombreux foyers équipés de SKYPE me comprennent aisément. L'expérience de propagande pré-électorale jeudi dernier, menée par l'Elysée, me fit immédiatement me remémorer ce que j'ai vécu en direct avec San Francisco, l'an passé à Gobelins. "We will win Mister Obama, you and me together", a dit dans un sourire Nicolas Sarkozy à Barack Obama dans une mise en scène léchée et travaillée par des communicants zélés et grassement rémunérés.


 

Il était 18h30 heure française, 9h30 du matin coté californien. Nous étions fébriles, nous allions découvrir pour la première fois nos coworkers du SFAI. L'ambiance était tendue car notre niveau d'Anglais n'est pas parfait et cette première visio est une première pour tout le monde. Patatras, carabistouille, voici que le premier système de visio fièrement installé dans notre salle de cours refuse de se connecter. En revanche celui du cagibis fonctionne à merveille. Cavalcade dans les escaliers, j'entre le premier et tombe face à face avec une classe assise et patiente distante de 8 981 Km. Premiers « Hello », premiers sourires, le reste du groupe déboule à son tour dans 6m2. Silence devant cette expérience spacio-temporelle, les mains s'agitent pour se saluer dans une communication désincarnée. Qui est qui ? qui commence ? qui parle le premier ? nous n'étions pas habitués à communiquer ainsi de visu le mail est tellement plus direct et le téléphone tellement pratique. End of transmission...

 

 

Le projet GateTour mené conjointement entre Gobelins Paris

et San Francisco Art Institute dans le cadre de SEBASTIAN

http://gatetour.over-blog.com/

Par eric Leguay - Publié dans : C'était le Futur
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Dimanche 18 mars 2012 7 18 /03 /Mars /2012 17:07

Laptop-ebook.jpg

Nous lui avions pourtant trouvé un jolie surnom à cette tablette à lire. « Liseuse », par son baptême, elle devait bouleverser l'industrie du livre dans sa course à la conversion numérique. Nous avions gardé le souvenir rétinien de la belle liseuse de « Fragonard », attentive et apaisante, le coussin bien calé, prête à nous lire des histoires coquines. Elle devait peu à peu remplacer les livres si chers à imprimer, à diffuser et à stocker et si souvent pilonnés. Avec la « Liseuse » nous allions pouvoir amener avec nous en permanence l'équivalent de la grande bibliothèque d'Alexandrie, dans le ReR aux heures de pointes ou à la plage en plein mois d’août. Ils furent nombreux à y croire à ce morceau de plastique rétro-éclairé diffusant une encre numérique. Du cytale de 1998, il ne reste presque rien qu'une longue lignée de liseuses aux surnoms énigmatiques : ebook, reader, Kobo, Kindle.

Cybook.jpg

Car voyez-vous, le consommateur français ne fait jamais rien comme tout le monde. Si dans les pays anglo-saxons, l'ebook connaît un succès retentissant, il reste chez nous confidentiel. J'ai beau prendre le TGV toutes les semaines et pourtant je n'en ai jamais croisé. Idem dans le VIP Lounge de la Gare Montparnasse si propice à l’exhibition de nouveautés technophiles, rien, pas de liseuses. Idem dans le ReR ligne A coté Ouest , qui entre deux pannes laisse le temps de dévorer 2 chapitres d'un roman : rien. Rien non plus dans les aéroports, sous votre sapin à Noël, ou dans les listes de mariage. Pire encore, mes amis Geek n'ont même pas posé un œil dessus. L'objet serait-il à ce point dépassé, inutile et futile ? Pourquoi un tel rejet ?

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Pourtant l'objet est désormais fiable et confortable avec une offre fournie. Le succès du Kindle d'Amazon est retentissant et le chiffre d'affaire de la diffusion du livre numérique ne cesse de progresser, aux USA, Grande-Bretagne et Allemagne, pour sans doute atteindre 20%. Dans ces pays l'objet est perçu comme pratique et économique car le prix de la version numérique d'un livre est très avantageuse. Facile à allumer, ranger et consommer il a développé des vertus d'efficacité et d'optimisation que nous ne lui reconnaissons pas. Aux USA, les ouvrages professionnels, sont désormais plus vendus sous une forme numérique, en adéquation avec leur objectif de rentabilité. Au Japon ou l'espace est très compté le succès est encore plus flagrant, y compris pour les mangas. Alors que chez nous c'est électroencéphalogramme plat, les ventes ne décollent pas.

ipad3.jpg

Avec la FNAC qui va très mal, VIRGIN qui ferme son magasin étendard des Champs, des dizaines de libraires qui jettent l'éponge, l'avenir du livre numérique s'annonce très sombre. Pourtant la vente de tablettes numériques multimédias explosent et même parfois plus chez nous qu'ailleurs, cherchez l'erreur. Certains accusent la loi Lang et le prix fixe du livre, d'autres parlent de la faiblesse de l'offre, enfin les plus archaïques justifient ces méventes par la culture du livre en France. J'ai ma propre approche et ma vision un soupçon décalée, venant de mon regard sur le comportement de mes concitoyens. Malgré ses qualités, l'objet « liseuse » fait ringard et est statutairement démonétisé. Cela ne fait, ni chic ni branché de l'exhiber, devant vos amis ou vos collègues. Au contraire il fera sourire car perçu comme un iPad du pauvre, une sorte de sous tablette.

Amazon-kindle-fire.jpg

Nous vivons notre modernité par l'exhibition d'objets numériques qui valorisent notre condition sociale et qui deviennent des « positionneurs sociaux ». L'iPhone puis l'iPad ont remarquablement bien joué ce rôle de marqueur social capable de vous situer dans la galaxie moderniste. Adopter ces outils vous garanti une reconnaissance sociale et professionnelle pendant deux ans. Ainsi donc la "génération X" en mal de « modernitude » exhibera sans peine l'objet rutilant, même si parfois il ne leur sert à rien. La tablette est plus avancée, car multimédia, tactile, connectée, jouable et exhibable. A quoi bon dans ce cas investir dans un « stuff » si peu valorisant pour vous et si ringard au regard des standards. Le Français se fout d'être efficace, ce n'est pas une compétence monnayable, en revanche montrer que l'on est connecté, débordé, updaté, quel pied... La « Liseuse » n'a jamais eu cette possibilité, elle restera au placard, attendant de voir l'effet produit avec la Kindle Fire...

Par eric Leguay - Publié dans : C'était le Futur
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Mercredi 14 mars 2012 3 14 /03 /Mars /2012 07:39

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Un chanteur électrisant et sautillant couvre de son profil l'arrière des bus parisiens. La mèche blonde, le costume pailleté, la ritournelle entêtante, les danseuses légères sont les ingrédients de son talent populaire. Cloclo, omniprésent des écrans, nous plonge dans un revival déroutant. Il y avait déjà Drucker pour l'accueillir chaque Samedi soir dans des émissions lisses et bien pensantes sous l'ère Giscardienne, moderne et factice. Tout semble artificiel, ce déhanché, cette blondeur, ces chorégraphies et ces décors de carton pâte. Seul chanteur populaire encore en mémoire, capable d'animer nos soirées de mariages et nos anniversaires, quand Joe Dassin, Sylvie Vartan, Carlos, Dalida, Mike Brandt, Michèle Torr, Mireille Mathieu, ont disparu à jamais. Ce que je craignais se produira, jusqu'à mes 80 ans, mes oreilles devront supporter ces « Magnolia » et ces « Alexandrie Alexandra », dans les soirées de ma maison de retraite.

cloclo_09.jpg

Ma génération sera maudite, privée de rock et de pop par la télévision officielle française, elle subira « Ad vitam æternam » Drucker et Guy Lux comme arbitres musicaux. Je dus attendre mes 20 ans et mes séjours en Angleterre et en Allemagne pour comprendre rapidement que ces prétendus stars à minettes n'étaient que des pilleurs. Pire que le piratage actuel, ces chanteurs labellisés et "Druckerisés", passèrent leur temps à aspirer et pomper à grande échelle le talent des autres, Anglais, Américains et Italiens. Sans radios libres, sans internet, sans télévisions musicales, sans MP3, il fallait être un vrai rebelle pour écouter autre chose que ces mélodies sirupeuses destinées à faire oublier la crise pétrolière. Vous m'avez compris je n'étais vraiment pas fan de « Podium ».

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Pourtant un homme, à la tête de choux, dans ce marécage vide et bruyant réussit à décrasser nos oreilles et imposer un talent intemporel et inimitable. Très vite ses positions, ses textes, ses sulfureuses chansons, l'exclurent de la bien-pensante télévision de Maritie et Gilbert Carpentier. Il n'en sera que plus talentueux et plus audible par les amoureux de belles mélodies, de mélodies Nelson. Il fit chanter les plus belles femmes du monde, avec des CLIP ! CRAP ! des BANG ! des VLOP ! Et des ZIP ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! quand Cloclo faisait pleurer le téléphone. Quel bonheur, quel créativité, quel talent et ce sans bouger une oreille, sans l'artifice de danseuses dénudés, sans costumes criards. Un homme élégant et rebelle, un génie musical, un ciseleur de mots. Vous m'avez compris j'étais fan de Birkin, Bardot, Gainsbarre.

 

 

Que reste-t il aujourd'hui de ces monstres sacrés et déifiés ? Deux biopics, des centaines de chansons, des images télévisées, des couvertures de magazines, des clips et « scopitones », des billets de 500 francs brulés, des souvenirs en pagaille et des cultes approximatifs. « I want to f... you » avait lancé Gainsbourg à Whitney Houston devant Drucker pour contrebalancer les dizaines d'émissions sans saveurs faites avec François Claude.

 

Certains titres ont parcourus la planète entière. Des hommages musicaux nous rappellent encore le talent de Serge, quand les concours de sosies pathétiques nous remémorent l'insouciance des années 70. C'est au Japon, pays kitsch et moderniste que les hommages les plus sincères, nous rendent fiers de ces extrêmes musicaux, venant d'enfants de migrants. Ecoutez... Pleurez...Aux armes et caetera...

 

 

 

Par eric Leguay - Publié dans : C'était le Futur
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Lundi 12 mars 2012 1 12 /03 /Mars /2012 13:52

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Imaginez-vous qu'un jour de 1950, les petits écoliers français allaient découvrir une révolution déterminante : le Stylo BIC. Sachez que 20 ans après, alors que je commençais à apprendre à écrire, le débat secouait encore mon école pour savoir s'il fallait écrire à la plume ou au stylo bille. D'un coté les nostalgiques du plumier, de l'encre et des doigts tachés façon film « Les Choristes », de l'autre les modernistes, sans tabliers, prônant l'école mixte et le BIC. Ce débat d'arrière garde, illustre à merveille, l'introduction des technologies dans les salles de classes. Les 50 dernières années du siècle précédant furent jalonnées de passions technophobes.

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Vous n'avez encore rien vu ni lu, lorsque l'année 72, en plus de CloClo, vit l'apparition de la calculette électronique. Des tombereaux d'insultes tombèrent sur les pauvres épaules des écoliers accusés de fainéantise et de crétinisme d'utiliser ainsi une calculette alors qu'il était si poétique d'apprendre par cœur sa table de multiplication. L'objet fut rapidement banni des salles de classes et surtout interdit sous peine d'exclusion des examens et notamment du BAC. J'ai ainsi passé mon bac B sans calculette avec une note record de 2/20 en math. Il se trouve encore aujourd'hui des pédagogues éclairés qui explique la baisse du niveau scolaire par l'apparition de la calculette et du stylo bille.

ThomsonTO7.gif

1983 et le plan « Informatique pour tous » initié par Laurent Fabius allait accentuer cette faille. En installant massivement des TO7-70 et des MO5 dans les classes primaires et les collèges, la guerre de tranchée des traditionalistes allait réouvrir des plaies purulentes. Moi, mon Bac en poche, en pleine « Geek attitude » je rêvais qu'un jour, sur le banc de la Fac chacun utiliserait un PC portable. Un ordinateur sans logiciels, sans système d'exploitation compatible et exclusivement utilisé par les profs de Math et de SVT allait immédiatement ruiner les ambitions modernistes. La fracture numérique n'allait pas se réduire avec un MO5. Alors qu'à cette époque nous apprenions le BASIC, cela ne sera pas vraiment utile pour utiliser Word ou Excel.

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Songez que l'informatique est largement implanté dans notre société et que l'outil est incontournable dans tous les métiers, nous n'apprenons toujours pas aux enfants à taper rapidement sur un clavier et ce toujours au nom du rêve mythique des belles volutes de la plume. A chaque fois, le politique, l'institution et le corps enseignant s'est focalisé et souvent braqué sur l'outil sans se soucier de son usage ou de sa diffusion. Faites une expérience d'installer dans une classe un SMART Board, combien d'enseignants vont le maîtriser ? Combien vont l'utiliser ? En 2012 ? et pour y faire quoi ? Pour y enseigner quoi ? Là est la vraie question pas dans l'outil mais dans le contenu. Toujours le contenu et la pédagogie est à mettre avant l'outil.

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Alors aujourd'hui nouveau défi pour nos collèges, celui de l'arrivée massive du numérique. De rapports en commissions, de bilans en mémoires, de conférences en colloques, l'arrivée dans les classes de tablettes numériques se fait massive et désordonnée. Comme à notre habitude, sans concertation, ni pragmatisme, les petits écoliers vont découvrir dans leur classe des tablettes tactiles. On ne sait pas vraiment encore ce que l'on fera avec, qu'importe l'objet fait chic et moderne. En quête de « modernitude » le politique sera fier de poser sur la photo inaugurale de la tablette. Les chiffres d'implantation donnent le tournis alors que l'offre de contenu est encore limité et surtout ces objets nomades sont très rarement connectés. Pendant ce temps les collégiens ont tous déjà très largement basculés leurs usages sur les smartphones comme les jeunes chinois.

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Lundi 13 février 2012 1 13 /02 /Fév /2012 18:42

Daniel-Doutre02.jpgQue deviendront nos clés USB, qui dans 1 000 ans n'ouvriront plus de portes, que restera-t il de nos iPad qui sans cloud ne refléteront même pas nos vies ? que restera-t il de nos voitures ? Des carcasses immobiles ? Que restera-il de nous ? Voilà ce que propose l'exposition 3010 l'héritage. En l'an 3010, Daniel Doutre nous invite à faire "un plongeon dans le futur à la découverte de témoins gênants, parfois inexpliqués, d'installations, de sculptures, d'images et de sons venus d'ailleurs". C'est à Niort, au Donjon jusqu'en mars...

Daniel-Doutre01.jpg

http://www.vivre-a-niort.com/fr/vie-quotidienne/agenda-des-sorties/rechercher-une-manifestation/3010,_l_heritage/4761/index.html

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Mercredi 8 février 2012 3 08 /02 /Fév /2012 07:04

Si Microsoft dans ces vidéos prospectives nous assurait un futur tactile, CORNING, le géant américain du verre, nous assure lui que le futur sera à la fois tactile et transparent. Moi je persiste à dire qu'il sera tout simplement Coréen...

 

 

Admirez cette mise en scène délicieuse, d'une famille idéale, avec un frigo bien rempli et un cabriolet Allemand comme signe distinctif. Pour le reste, si c'est pour rester aussi mal habillé, ce n'était vraiment pas la peine...

Par eric Leguay - Publié dans : C'était le Futur
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Jeudi 19 janvier 2012 4 19 /01 /Jan /2012 18:03

AppleEducation01.JPG

Bien que la date du jour ne soit pas un palindrome, Apple a annoncé au Musée Guggenheim de NewYork, le lancement de sa plate-forme e-book pour l'éducation. Apple a toujours été très présent dans le monde de l'éducation, depuis l'Apple II puis l'Apple IIGS en passant par ses solutions portables, l'entreprise de Cuppurtino a toujours misé gros sur ce marché. En premier lieu, il est évident qu'un enfant formé sur un système d'exploitation et sur du matériel fiable s'en souviendra, adulte, au moment de faire un choix. Ensuite en occident les enfants sont de plus en plus prescripteurs dans les achats de biens d'équipement. Les enfants font acheter la voiture, la console de jeu vidéo, la Tv stéréo 3D et bien évidement la tablette. Demandez à un enfant de 8 ans s'il ne rêve pas d'avoir une tablette un jour, bien avant un ordinateur.

iPadSchool.JPG

La tablette trouve tout naturellement sa place en classe comme une ardoise magique, plus accessible, intuitive et plus disponible qu'un PC vieillissant. La tablette sera certainement le nouveau cartable électronique que les oracles numériques nous prédisent depuis les années 80. Le « plan informatique pour tous » de Laurent Fabius en 1985 avait déjà en filigrane cette exigence, sans les moyens ni la technologie. Ce rêve se réalise, aujourd'hui, et de nombreux collèges s'équipent rapidement. Mais à quel prix, car ces tablettes sont chers, très chers, le double du prix d'un ordinateur. Pour une, fois la totalité des enseignements sont concernés par la numérisation du savoir. En lançant cette plate-forme, Apple prend encore une longueur d'avance en unifiant et simplifiant son offre.

AppleEducation02.JPG

L'équipement est une chose, mais l'objectif est aussi de proposer des ouvrages numériques réellement interactifs. Les éditeurs ont donc un gros travail de préparation, d'adaptation, de diffusion et d'enrichissement de leurs contenus pour être un véritable outil au service de l'apprentissage. Si le cartable des élèves va s'en trouver allégé, qu'en est il du portefeuille des parents contribuables ? Qui va financer l’achat de ces tablettes ? Qui va financer la création numérique ? Qui va financer le transfert de contenus livresques en ouvrages numériques interactifs et intelligents ? S'il s'agit de générer un pdf tactile, cela est sans aucun intérêt, ni pour les enseignants ni pour les enfants. Ce que nous avons mis trop de temps à réaliser sur les encyclopédies, les bases de données, ne le ratons pas pour l'enseignement de nos enfants.

Par eric Leguay - Publié dans : C'était le Futur
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Dimanche 8 janvier 2012 7 08 /01 /Jan /2012 17:48

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A partir de lundi, démarre à Las Vegas, le Consumer Electronic Show. Grande foire de la télé et du numérique, ce salon présente en avant première les révolutions technologiques des prochaines années. Ecrans plus que plats, plus que grands, écrans connectés au web, écrans souples, écrans tactiles, tout est fait pour préparer la fin de la télévision de grand-papa. Donc avant la iTV d'Apple et après l'échec de la Google TV, ce salon est à suivre pour savoir de quoi sera fait notre sapin de Noël prochain et s'il ne sera pas 100% coréen.

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Pendant ce temps en France, Loana, ratait son 6ième suicide, laminée, écœurée, ridiculisée et trahie par la télévision qui au fils des temps devint sa pire ennemie. Demain nos programmes seront gérés produits par nous même diffusés par YouTube , promue par Facebook et regardée sur une Apple TV. Sans doute que Cyprien remplacera Druker et Bref présentera les informations. Nos séries françaises étant si minables, nous ne regarderons plus que HBO. En attendant cela, vous pouvez éteindre votre téléviseur et retournez jouer...

2012 International CES, January 10-13





Par eric Leguay - Publié dans : C'était le Futur
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Mardi 3 janvier 2012 2 03 /01 /Jan /2012 08:50

illustration-n-1.jpgPour commencer l'année voici de superbes illustrations « rétro-futuristes » d'inspiration "StreamLine", aux designers de la société « Bohn » qui en 1940 imaginaient déjà l'an 2000. Ce style inspiré par la vitesse, l'aérodynamisme et le « Bauhaus », n'est pas si éloigné de notre design contemporain. En concevant des machines et robots destinés à nous accompagner dans nos tâches du quotidien, ils poursuivaient la longue tradition machiniste du début du siècle.

illustration-n-2.jpgEngins agricoles, avions à la carlingue fuselée ou encore monorail ultra-rapide, rien n'était alors trop beau ou trop fantasque. Le futur radieux se construirait avec des machines au service de l'homme. Tout est lisse, caréné, luisant, propre et efficace comme la machine à habiter de Le Corbusier. En 1940 nous sommes en guerre et ces prévisions stylistiques ne seront connues que dans les année 50 avec le boom de la reconstruction.

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Notre siècle n'est plus celui des machines mais celui de la communication et de la dématérialisation. Il est donc difficile pour les designer de concrétiser l'immatériel et parfois le design est réduit à sa plus simple expression ; celle d'un monolithe tactile en verre noir.

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http://www.gentside.com/insolite/voici-comment-le-futur-etait-imagine-le-futur-en-1940_art32984.html#



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Mardi 27 décembre 2011 2 27 /12 /Déc /2011 14:19

Discrètement, lundi matin, CinéFX, la chaîne câblée, a diffusé une perle du cinéma français : « Le Futur aux trousses ». Ce film sorti en 1975, a pour thème, notre vie futur et donc celle prédit pour l'an 2000. Dans une France Giscardienne, qui se modernise mais dont les médias sont très rigoureusement contrôlés, le cinéma politique d'auteur connaît un grand succès avec son coté prospectif et subversif. Le sujet « nous conduit dans un futur proche et incertain, où la société française totalement déstabilisée croit trouver son salut dans l'imaginaire, mais ne récolte que la dictature ».

Le-Futur-aux-trousses.jpg

« Alors que la France s'enfonce inéluctablement dans la crise. Pénurie de matières premières et chômage massif n'en sont que les premiers et inquiétants symptômes. Au siège de sa puissante multinationale, un industriel s'efforce de trouver une solution. Il croit enfin la détenir lorsqu'il adopte l'idée d'un futurologue, joué par Claude Rich, qui lui suggère de vendre du rêve. Puisque chacun souhaite être un autre, il suffit d'offrir aux consommateurs une seconde identité. Le résultat est à la fois spectaculaire, décevant et terrible. Tout le monde rêve de pouvoirs illimités et d'exactions faciles. Le gouvernement confisque ce gigantesque fichier de l'imaginaire et le chaos menace de s'installer. »

 

 

Ce film d'anticipation noire, se trouve être un étonnant révélateur, décrivant par le détail la création de Facebook, les Sim's, Second Life, GTA et toutes nos délicieuses créations numériques. L'ordinateur est présent et envahissant tout comme la poitrine généreuse et offerte d'Andréa Ferréol. Il y a dans ce film des phrases qui deviendront cultes comme le futurologue prédisant que « demain les gens travailleront moins pour gagner plus ». Ce film est à voir, avec tendresse et nostalgie, comme un documentaire de nos visions pessimistes. C'est aussi un clin d’œil à ces français des années 70 ayant encore du mal à digérer mai 68 et inquiet d'un avenir technologique qui les dépasse. Bientôt je vous parlerai d'une autre perle du cinéma français ; Le dossier 51 de Michel Deville.

Par eric Leguay - Publié dans : C'était le Futur
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